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mercredi 5 octobre 2011

Espagne : les retards de paiements s'accumulent dans les hôpitaux publics(Courrier International - 26 septembre 2011)

Courrier International revient sur la crise grecque qui frappe également le système de santé du pays. Face à de nombreuses factures impayées, Roche et quelques autres laboratoires pharmaceutiques ont cessé de fournir des traitements à certains centres hospitaliers. Une mesure qui pourrait également toucher l'Espagne, a averti le PDG du laboratoire suisse, Severin Schwan. Le 31 mars, la dette des hôpitaux publics espagnols vis-à-vis de l'industrie pharmaceutique était de 5,191 milliards, mais selon l'association nationale des entreprises pharmaceutiques, Farmaindustria, elle dépasserait aujourd'hui les 5,4 milliards. Les retards de paiement enregistré sont en moyenne d'un an et deux mois, mais certaines régions tardent presque deux ans et demi avant de régler leurs factures : certains hôpitaux de Castille-Léon ont des "retards supérieurs à 900 jours" et les communautés autonomes d'Andalousie, de Valence et de Castille-La Manche de plus de 600 jours en moyenne. Mais les autorités du pays refusent de comparer cette situation avec celle de la Grèce. "La situation des fournisseurs est totalement différente", se défend une porte-parole du ministère de la Santé espagnol. "Nous n'envisageons même pas qu'il puisse se passer la même chose qu'en Grèce, et il existe des garanties légales qui assurent le traitement. Notre système de santé est viable."

A qui le tour ?
La Grèce, la Catalogne, la Roumanie, etc....

dimanche 2 octobre 2011

29 % des Français ont déjà renoncé à des soins, faute de moyens financiers

(Les Echos - 30 septembre 2011) 29 % des Français déclarent avoir renoncé ou retardé des soins médicaux, notamment dentaires et optiques, du fait de difficultés économiques, révèle le baromètre santé Europ Assistance-Cercle Santé, étude menée auprès de 5 500 personnes dans dix pays. Un taux en nette augmentation (11 % en 2009) et qui figure parmi les plus hauts d'Europe. A titre de comparaison, ce phénomène concernerait 19 % de la population en Italie, 15 % en Allemagne, 6 % en Grande-Bretagne et un quart aux Etats-Unis, relayent Les Echos. Par ailleurs, 51 % des Français pensent que l'égalité d'accès aux soins n'est pas garantie (contre 61 % des Américains et 67 % des Allemands), 50 % prévoient une hausse des tarifs des actes médicaux et 53 % s'inquiètent des ressources futures de la Sécurité sociale. Pour la financer, un tiers des personnes interrogées s'orientent plutôt vers un recours à l'impôt et un quart vers une augmentation des franchises.

Solutions évoquées :
- Hausse de l'impôt et augmentation des franchises ....
  1. Pour l'une la recette est connue sauf que la hausse de l'impôt n'est jamais juste et touche surtout et toujours les classes moyennes et le revenu du travail,
  2. quant à la hausse des franchises elle est tout aussi délicate, du fait que si elle ne s'applique pas techniquement aux patients sous Affections Longue Durée, soit 12.000.000 d'usagers en 2015 et près de 1 français sur 3 dés 2020(source CNAMTs 2008) , la maladie chronique rend vulnérable socialement pour beaucoup de malades et les plus précaires n'ont plus les moyens d'accéder aux soins dentaires,  ou tous autres soins non liés, à leur pathologie principale.
Le problème est de poursuivre une politique de mutualisation du risque tel que défini depuis 1946 alors que différentes variables ont changé la donne : l'espérance de vie est largement améliorée, les soins de plus en plus couteux.

  • Sans briser le pacte républicain de 1946, ne peut on pas poursuivre la réforme de baisse du coût de la prise en charge du patient en le rendant plus autonome médicalement et socialement; cela ne veut pas dire baisser la qualité, cela veut dire poursuivre une politique de réorganisation des soins qui permette de ne pas être systèmatiquement hospitalisé, et c'est HPST 1 & 2.
  • Sans briser le pacte républicain, ne peut on pas imaginer le bouclier sanitaire, une franchise opposable en fonction des revenus du travail et du capital;
  • Sans briser le pacte républicain mais en le renforcant, ne peut on pas imaginer que tous les concernés, du professionnel à l'usager, nous puissions discuter sans a priori sur les bases d'un nouveau modèle social ou certains patients ne seraient pas écartés du système pour diverses raisons ?
  • Quand nos représentants vont ils placer la santé au coeur du débat politique ?