Vers une taxation des "réserves excessives" des mutuelles ? (Libération - 26 septembre 2011, Le Figaro - 25 et 26 septembre 2011, Le Parisien, Le Nouvel Observateur - 25 septembre 2011, Le Point, France Soir - 23 septembre 2011) Face à la décision des complémentaires santé de répercuter sur leurs assurés l'augmentation de la taxe sur les contrats voulue par le gouvernement, deux députés UMP, Sébastien Huyghe (Nord) et Valérie Rosso-Debord (Meurthe-et-Moselle), proposent de créer "ce qui pourrait s'apparenter à un ISF" sur les marges de solvabilité "situées au-delà de 300 %" du seuil légal, relève Le Figaro. Une sortie qui s'inscrit dans la droite ligne du discours tenu par Xavier Bertrand, qui indiquait qu'aucune compagnie d'assurances ou mutuelle n'était en situation financière difficile et qu'elles n'étaient "pas obligées de répercuter totalement cette augmentation" sur leurs adhérents. En effet, selon Le Parisien, certaines "sont assises sur des réserves financières gigantesques". Une situation que dément Etienne Caniard, président de la Mutualité française : "Il n'y a pas de réserves secrètes", assure-t-il. Par ailleurs, le ministre de la Santé a également exigé des mutuelles qu'elles trouvent un accord avec l'assurance-maladie sur le financement des dépassements d'honoraires des médecins, ajoute Le Nouvel Observateur.
Et sur ce point arrêtons l'enfumage concernant la justification de l'envolée des tarifs des AMC. Pour rappel l'AMC ne prend pas ou peu en charge les patients sous ALD qui vont représenter près de 1 usager sur 3 dés 2020.
Que les contrats responsables leurs ont permis une taxation sur les collectes très avantageuse.
Que de ce fait le Reste à charge des ménages , même s'il est encore très inférieur aux autres pays occidentaux, s'envole depuis quelques années sous l'effet entre autre des franchises et du recours à des prestations sanitaires non couvertes par manque de compréhension des mécnismes de prise en charge;
Que les frais de gestion des AMC sont 3 fois supérieur à ceux du régime obligatoire, etc.
Autant de facteurs et bien d'autres qui a force de communication très maîtrisée des AMC sont omis. A quand un GPS médico social anonymisé pour les adhérents des AMC qui soit utile pour le malade chronique sans que celui ci puisse avoir la crainte d'une levée d'anonymat ?
THINK MEDED INSTITUT DE FORMATION N° de déclaration : 11 78 81255 78 www.think-meded.org
Programme FCC 2012 DISPONIBLE demandez le (eric.salat@think-meded.eu (sous réserve agrément définitif OGC FCC)
jeudi 29 septembre 2011
mardi 27 septembre 2011
Monsieur Xavier Bertrand
Ministre du travail,
de l’emploi et de la santé
127, rue de Grenelle
75007 Paris
Paris, le 23 septembre 2011
Monsieur le Ministre,
Permettez-nous de vous alerter de nouveau sur l’interdiction des soins de conservation opposée aux personnes décédées séropositives.
Nous venons d’apprendre la prochaine reconduction, par arrêté, de cette interdiction. Croyez bien que cette information, si elle se vérifiait, serait une réelle déception et surtout un message très grave adressé aux acteurs de santé et à l’ensemble des personnes touchées par le VIHH/sida.
Permettez-nous de vous rappeler que, sur cette question, deux institutions, notamment, ont été saisies. Le Conseil national du sida a rendu un avis, le 12 mars 2009, demandant « l’annulation de l’article 2 de l’arrêté du 20 juillet 1998 en tant qu’il mentionne l’infection à VIH dans la liste des maladies faisant obstacle à la pratique de soins de conservation sur les corps ». Position raisonnable, juste et argumentée de la part du CNS, les précautions universelles à prendre par les professionnels dans la manipulation des corps étant largement suffisantes pour éviter tout problème.
Tel n’a pas été l’avis du Haut Conseil de la santé publique qui, dans un rapport daté du 27 novembre 2009 sur la révision de la liste des maladies contagieuses portant interdiction de certaines opérations funéraires, demande le maintien l’interdiction des soins du corps pour les personnes touchées par le VIH/sida. Affirmant que « le risque ne peut pas être considéré comme nul », le HCSP justifie sa position en évoquant les cas de deux thanatopracteurs infectés par le VIH et des cas de transmission d'hépatites. Encore faudrait il souligner que ces cas documentés de contamination proviennent d’enquêtes effectuées il y a plus de 15 ans aux Etats-Unis, ce qui, vous en conviendrez, relativise fortement leur valeur probante …
Monsieur le Ministre, 30 ans que le sida a été découvert, 30 ans que nous battons pour la prévention, l’information, l’éducation, la lutte contre les discriminations, l’insertion des malades, la dicibilité … 30 ans de lutte pour voir quoi ? Que même après la mort, les séropositifs sont considérés comme des pestiférés !
Maintenir cette interdiction est hypocrite : nous le savons tous, bon nombre de médecins ne signalent pas les cas, tant la législation leur paraît absurde et injustifiée.
Maintenir cette interdiction est un très mauvais signal adressé aux thanatopracteurs. En effet, cette législation donne l’impression de palier les insuffisances de certains qui ne respectent pas les procédures et les précautions classiques à mettre en oeuvre. Croyez bien que nous sommes pour une sécurité maximale et maintenir cette interdiction ne va pas dans le bon sens : cela crée une sécurité illusoire ! Il faudrait, au contraire, faire en sorte que les professionnels puissent travailler dans de bonnes conditions, notamment en leur donnant la possibilité d’oeuvrer le plus possible en chambres funéraires.
Maintenir cette interdiction est intolérable pour les proches et les familles. Les défunts ont droit au respect. Tous les défunts. C’est, nous le croyons, une obligation humaine. Refuser un dernier adieu dans un moment de douleur intense est inacceptable.
Maintenir cette interdiction, revient à dire que le sida est une maladie honteuse, une maladie que l’on doit cacher. Un retour en arrière incroyablement grave et insupportable !
C’est pour toutes ces raisons, Monsieur le ministre, que nous vous demandons de revenir sur cette interdiction et d’autoriser les soins de conservation pour les personnes décédées séropositives.
Nous vous prions de croire, Monsieur le ministre, en l’expression de nos respectueuses salutations.
Jean Pierre Bibard
Président d’Actif Santé
Alain Bonnineau
Président de la FNH-VIH
Claire Bougaran
Président
Dessine-moi un mouton
Pierre Chappard
Co-président
Act Up-Paris
Anne Guérin
Présidente de l’UNALS
Anne Marcillac
Directrice d’Actions
Traitements
Jean-Luc Romero
Président
Elus Locaux Contre le Sida
Bruno Spire
Président de AIDES
mercredi 21 septembre 2011
dimanche 4 septembre 2011
Catalogne : limitations de l’accès aux soins
Catalogne : limitations de l’accès aux soins, même pour les touristes
lequotidiendumedecin.fr 02/09/2011
« Pour visiter la Catalogne, mieux vaut prendre désormais ses médicaments avec soi. » Sous ce titre, le quotidien espagnol « El Païs » relate les difficultés auxquelles sont désormais confrontées les 17 communautés autonomes d’Espagne après les restrictions budgétaires décidées par le gouvernement central. Ainsi, dans la province de Barcelone, les touristes souffrant de maladies chroniques sont désormais contraints d’emporter avec eux les médicaments dont ils ont besoin. À Cullera, ville côtière catalane, les autorités ont même placé à l’entrée de l’hôpital une pancarte sur laquelle on peut lire : « sauf extrême urgence, les touristes sont invités à ne pas entrer ».
Mais les restrictions budgétaires en matière de santé ne se limitent pas aux seuls touristes. Depuis un an, continue « El Païs », des malades catalans se seraient vu refuser des ordonnances par leur médecin pour le traitement de leurs maladies chroniques et, selon les chiffres officiels, les ventes de médicaments délivrés sur ordonnance auraient chuté de 25 %. Dans le même temps, le gouvernement catalan (Generalitat) vient de décider la fermeture des services d’urgence de 21 hôpitaux de la région pendant la nuit et les week-ends. Ces 21 fermetures s’ajoutent aux 25 déjà décidées précédemment. Quatre hôpitaux ont été récemment occupés par la population locale en signe de protestation. La police a dû intervenir pour les déloger.
lequotidiendumedecin.fr 02/09/2011
« Pour visiter la Catalogne, mieux vaut prendre désormais ses médicaments avec soi. » Sous ce titre, le quotidien espagnol « El Païs » relate les difficultés auxquelles sont désormais confrontées les 17 communautés autonomes d’Espagne après les restrictions budgétaires décidées par le gouvernement central. Ainsi, dans la province de Barcelone, les touristes souffrant de maladies chroniques sont désormais contraints d’emporter avec eux les médicaments dont ils ont besoin. À Cullera, ville côtière catalane, les autorités ont même placé à l’entrée de l’hôpital une pancarte sur laquelle on peut lire : « sauf extrême urgence, les touristes sont invités à ne pas entrer ».
Mais les restrictions budgétaires en matière de santé ne se limitent pas aux seuls touristes. Depuis un an, continue « El Païs », des malades catalans se seraient vu refuser des ordonnances par leur médecin pour le traitement de leurs maladies chroniques et, selon les chiffres officiels, les ventes de médicaments délivrés sur ordonnance auraient chuté de 25 %. Dans le même temps, le gouvernement catalan (Generalitat) vient de décider la fermeture des services d’urgence de 21 hôpitaux de la région pendant la nuit et les week-ends. Ces 21 fermetures s’ajoutent aux 25 déjà décidées précédemment. Quatre hôpitaux ont été récemment occupés par la population locale en signe de protestation. La police a dû intervenir pour les déloger.
lundi 29 août 2011
le système de santé Français à la neuvième place, largement derrière le système de santé anglais souvent critiqué de ce côté–ci de la manche
A méditer......
Une étude internationale de 19 systèmes de santé de pays Européen ne classe le système de santé Français qu’à la neuvième place, largement derrière le système de santé anglais souvent critiqué de ce côté–ci de la manche.
Cette nouvelle étude publiée dans la revue the Journal of the Royal Society of Medicine a évalué l’efficacité de 19 services de santé de 19 pays Européens en terme de rapport coût-efficacité, prenant en comparaison le système de santé américain.
L’analyse principale menée par les scientifiques était de mesurer le rapport coût /efficacité de chaque système de santé en terme de réduction de la mortalité des patients, entre les années 1995 et 2006. La base de comparaison était le résultat obtenu avec le système de santé américain.
Au cours de la période analysée, chaque pays a réussit à réduire la mortalité de ses patients et 15 pays Européens ont fait mieux que le comparateur, les Etats-Unis. La France n’arrive, elle, qu’en 9 ème position, avec des résultats 20% inférieurs à ceux de l’Angleterre. L’Irlande est première et le Royaume-Unis second meilleur pays. La France si fière de son système de santé est derrière l’Autriche, l’Italie, La Finlande, L’Espagne, la Suède et les Pays-Bas, mais devant la Norvège, la Grèce, l’Allemagne, le Portugal et la Suisse, bonne dernière du classement.
Pour les scientifiques ayant réaliseé cette comparaison, “en terme de rapport coût/efficacité, les Etats-Unis ont le système de santé le moins coût efficace pour réduire la mortalité de leur malades tandis que l’Angleterre est, avec l’Irlande, l’un des système de santé les plus coût efficace »
Voici les résultats de l’étude pays par pays les chiffres indique d’abord le taux de mortalité par adulte et par personnes âgées :
:: US : 1/205, (1/515)
:: Irelande 1/696, (1/1817)
:: Angleterre 1/593, (1/1595)
:: Autriche: 1/551, (1/1382)
:: Italie: 1/436, (1/1133)
:: Finlande: 1/318, (1/1012)
:: Espagne: 1/233, (1/929)
:: Suède: 1/355, (1/900)
:: Pays-Bas: 1/306, (1/790)
:: France: 1/316, (1/778)
:: Norvège: 1/294, (1/766)
:: Grèce: 1/265, (1/765)
:: Allemagne: 1/247, (1/610)
:: Portugal: 1/169, (1/434)
:: Suisse: 1/140, (1/347)
Source
Comparing the USA, UK and 17 Western countries’ efficiency and effectiveness in reducing mortality
Colin Pritchard, Mark S Wallace
J R Soc Med Sh Rep 2011;2:60
Une étude internationale de 19 systèmes de santé de pays Européen ne classe le système de santé Français qu’à la neuvième place, largement derrière le système de santé anglais souvent critiqué de ce côté–ci de la manche.
Cette nouvelle étude publiée dans la revue the Journal of the Royal Society of Medicine a évalué l’efficacité de 19 services de santé de 19 pays Européens en terme de rapport coût-efficacité, prenant en comparaison le système de santé américain.
L’analyse principale menée par les scientifiques était de mesurer le rapport coût /efficacité de chaque système de santé en terme de réduction de la mortalité des patients, entre les années 1995 et 2006. La base de comparaison était le résultat obtenu avec le système de santé américain.
Au cours de la période analysée, chaque pays a réussit à réduire la mortalité de ses patients et 15 pays Européens ont fait mieux que le comparateur, les Etats-Unis. La France n’arrive, elle, qu’en 9 ème position, avec des résultats 20% inférieurs à ceux de l’Angleterre. L’Irlande est première et le Royaume-Unis second meilleur pays. La France si fière de son système de santé est derrière l’Autriche, l’Italie, La Finlande, L’Espagne, la Suède et les Pays-Bas, mais devant la Norvège, la Grèce, l’Allemagne, le Portugal et la Suisse, bonne dernière du classement.
Pour les scientifiques ayant réaliseé cette comparaison, “en terme de rapport coût/efficacité, les Etats-Unis ont le système de santé le moins coût efficace pour réduire la mortalité de leur malades tandis que l’Angleterre est, avec l’Irlande, l’un des système de santé les plus coût efficace »
Voici les résultats de l’étude pays par pays les chiffres indique d’abord le taux de mortalité par adulte et par personnes âgées :
:: US : 1/205, (1/515)
:: Irelande 1/696, (1/1817)
:: Angleterre 1/593, (1/1595)
:: Autriche: 1/551, (1/1382)
:: Italie: 1/436, (1/1133)
:: Finlande: 1/318, (1/1012)
:: Espagne: 1/233, (1/929)
:: Suède: 1/355, (1/900)
:: Pays-Bas: 1/306, (1/790)
:: France: 1/316, (1/778)
:: Norvège: 1/294, (1/766)
:: Grèce: 1/265, (1/765)
:: Allemagne: 1/247, (1/610)
:: Portugal: 1/169, (1/434)
:: Suisse: 1/140, (1/347)
Source
Comparing the USA, UK and 17 Western countries’ efficiency and effectiveness in reducing mortality
Colin Pritchard, Mark S Wallace
J R Soc Med Sh Rep 2011;2:60
mardi 23 août 2011
Les 4èmes Rencontres de l’U.S.P.O
« Pharmacien d’officine : un métier d’avenir
Quelles opportunités pour une réforme ?»
Réservez votre date
dès maintenant
InvitationLes 4èmes Rencontres de l’U.S.P.O
« Pharmacien d’officine : un métier d’avenir
Quelles opportunités pour une réforme ?»
Réservez votre date
dès maintenant
Invitation
Mercredi 05 octobre 2011 de 9h00 à 17h00
Université Paris-Dauphine
Place du Maréchal de Lattre de Tassigny
75016 Paris
PROGRAMME
1 - Economie de l’officine
1.1. Point de situation et réforme du médicament
1.2. Nouveaux modes de rémunération : les évolutions possibles
2 - Nouvelle Convention Pharmaceutique
2.1. Les Enjeux
2.2. les Génériques
2.3. Nouvelles Missions du pharmacien
2.4. Coordination des soins
3 - Médication officinale et conseil pharmaceutique
3.1. L’organisation du 1er recours en pharmacie
4 - EHPAD, Perte d’autonomie
4.1. La place du pharmacien
Pré-inscrivez vous sur :
www.bonnefond-uspo.blogspot.com
www.uspo.fr
mardi 19 juillet 2011
Des scientifiques envisagent la fin de l’épidémie à VIH
lequotidiendumedecin.fr 18/07/2011
Plus de 5 000 chercheurs et professionnels de santé de 190 pays participent à la VIe conférence de l’IAS (International Aids Society) sur la pathogenèse, le traitement et la prévention du VIH organisée à Rome du 17 au 20 juillet. Une conférence placée sous le signe de l’optimisme.
Signe des temps, une session spéciale de cette conférence plutôt réservée à la recherche fondamentale et aux avancées de la recherche thérapeutique et vaccinale, a été accordée à la prévention, « un domaine où, depuis 18 mois, il y a eu beaucoup de résultats et pas mal d’optimisme », a expliqué le Pr Jean-François Delfraissy, directeur de l’Agence française de recherches sur le sida, interrogé par l’AFP.
L’étude HPTN 052 sur les couples sérodiscordants, publiée au mois de mai dernier a en effet suscité beaucoup d’espoir : un traitement précoce peut réduire de 96 % la transmission du virus d’une personne infectée à un partenaire non atteint. L’étude CAPRISA 004 sur le gel vaginal contenant du tenofovir, présentée lors du congrès de Vienne en juillet 2010, avait déjà confirmé l’efficacité des antirétroviraux en prévention.
Il ne s’agit plus seulement de « travailler sur les traitements et la réduction de la morbidité, a souligné le Pr Jean-Michel Molina, chef de service des maladies infectieuses de l’hôpital Saint-Louis. On a peut-être les outils à notre disposition pour contrôler l’épidémie ».
À terme, les chercheurs espèrent même « éradiquer le virus » : « Tous les grands organismes de recherche ont mis à leur agenda l’éradication virale ou "functionnal cure", c’est-à-dire le contrôle total du virus cependant toujours présent », a expliqué le Pr Molina. Ce projet constitue, selon le Pr Delfraissy, « une nouvelle frontière, une vision pour la recherche dans les dix ans ».
Un tournant.
Pour l’heure, l’IAS, par la voix de son président, le Dr Elly Katabira, se réjouit de cette nouvelle approche associant prévention biomédicale et non biomédiale : « Je me réjouis que cette édition 2011 accueille pour la première fois des chercheurs en sciences sociales pour nous éclairer sur les stratégies préventives futures. » Cette édition devrait, a-t-il estimé, « marquer un tournant ». Stefano Vella, coprésident de cette sixième édition, partage lui aussi cet enthousiasme même s’il tempère en faisant observer que beaucoup de pays touchés ont encore du mal à mettre en place des programmes de traitement et de prévention.
Rome 2011 survient juste dix ans après Durban 2001, la conférence où Kofi Annan lançait son appel en présence de Nelson Mandela, qui fête aujourd’hui son 93e anniversaire (une Journée Mandela est désormais reconnue par l’ONU). Le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme était alors créé afin de financer l’accès aux antirétroviraux dans les pays du Sud. Le Pr Michel Kazatchkine, son président, assure que, pour la première fois, on pouvait « vraiment envisager la fin de l’épidémie ». Toutefois, « neuf millions de personnes sont toujours en attente d’un traitement », a prévenu Michel Sidibé, directeur exécutif de l’ONUSIDA : « Certains prétendent que le recours aux traitements comme outils de prévention est trop coûteux, trop risqué et non justifié. Ce qui clairement serait coûteux, risqué et injustifié, serait l’inaction. »
Plus de 5 000 chercheurs et professionnels de santé de 190 pays participent à la VIe conférence de l’IAS (International Aids Society) sur la pathogenèse, le traitement et la prévention du VIH organisée à Rome du 17 au 20 juillet. Une conférence placée sous le signe de l’optimisme.
Signe des temps, une session spéciale de cette conférence plutôt réservée à la recherche fondamentale et aux avancées de la recherche thérapeutique et vaccinale, a été accordée à la prévention, « un domaine où, depuis 18 mois, il y a eu beaucoup de résultats et pas mal d’optimisme », a expliqué le Pr Jean-François Delfraissy, directeur de l’Agence française de recherches sur le sida, interrogé par l’AFP.
L’étude HPTN 052 sur les couples sérodiscordants, publiée au mois de mai dernier a en effet suscité beaucoup d’espoir : un traitement précoce peut réduire de 96 % la transmission du virus d’une personne infectée à un partenaire non atteint. L’étude CAPRISA 004 sur le gel vaginal contenant du tenofovir, présentée lors du congrès de Vienne en juillet 2010, avait déjà confirmé l’efficacité des antirétroviraux en prévention.
Il ne s’agit plus seulement de « travailler sur les traitements et la réduction de la morbidité, a souligné le Pr Jean-Michel Molina, chef de service des maladies infectieuses de l’hôpital Saint-Louis. On a peut-être les outils à notre disposition pour contrôler l’épidémie ».
À terme, les chercheurs espèrent même « éradiquer le virus » : « Tous les grands organismes de recherche ont mis à leur agenda l’éradication virale ou "functionnal cure", c’est-à-dire le contrôle total du virus cependant toujours présent », a expliqué le Pr Molina. Ce projet constitue, selon le Pr Delfraissy, « une nouvelle frontière, une vision pour la recherche dans les dix ans ».
Un tournant.
Pour l’heure, l’IAS, par la voix de son président, le Dr Elly Katabira, se réjouit de cette nouvelle approche associant prévention biomédicale et non biomédiale : « Je me réjouis que cette édition 2011 accueille pour la première fois des chercheurs en sciences sociales pour nous éclairer sur les stratégies préventives futures. » Cette édition devrait, a-t-il estimé, « marquer un tournant ». Stefano Vella, coprésident de cette sixième édition, partage lui aussi cet enthousiasme même s’il tempère en faisant observer que beaucoup de pays touchés ont encore du mal à mettre en place des programmes de traitement et de prévention.
Rome 2011 survient juste dix ans après Durban 2001, la conférence où Kofi Annan lançait son appel en présence de Nelson Mandela, qui fête aujourd’hui son 93e anniversaire (une Journée Mandela est désormais reconnue par l’ONU). Le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme était alors créé afin de financer l’accès aux antirétroviraux dans les pays du Sud. Le Pr Michel Kazatchkine, son président, assure que, pour la première fois, on pouvait « vraiment envisager la fin de l’épidémie ». Toutefois, « neuf millions de personnes sont toujours en attente d’un traitement », a prévenu Michel Sidibé, directeur exécutif de l’ONUSIDA : « Certains prétendent que le recours aux traitements comme outils de prévention est trop coûteux, trop risqué et non justifié. Ce qui clairement serait coûteux, risqué et injustifié, serait l’inaction. »
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